Bilan 2018

2019 ecrase 2018

Le 1er janvier 2018, je m’étais fixée cinq objectifs culturels : lire cent livres, voir cinquante-deux films, assister à douze spectacles, visiter douze musées et écouter deux saisons de séries télévisées. Ai-je réussi? Oh oui! Excepté pour les musées où il s’agit d’un échec lamentable… Ainsi, voici un petit résumé de mon année culturelle;

  • Livres lus : 111 (sur 100)
  • Films vus : 65 (sur 52)
  • Spectacles : 17 (sur 12)
  • Musées : 5 (sur 12)
  • Saisons de série télévisée 16 (sur 12)

Bon, il est évident quand voyant tout cela, on se dit que je ne dois pas avoir beaucoup de vie sociale… et bien, vous n’avez pas tout à fait tort! J’ai passé de nombreuses soirées seule chez moi à regarder en rafale des épisodes de série télé, des nuits blanches à regarder des films et des heures dans les transports à lire des livres… mais si je devais décrire mon année 2018 en un seul mot ce serait celui-ci : rencontres. J’ai fait tellement de nouvelles rencontres cette année, je me suis même rencontrée moi-même si l’on peut dire… Enfin!

Je vais commencer par un survol de mon année filmographique! (Je ne sais pas si cela se dit… mais cela reste entre nous d’accord?)

Les glaneurs et la glaneuse d’Agnès Varda

C’est un film que j’ai dû écouter dans le cadre d’un coup. Je ne l’ai pas particulièrement apprécié, je le trouvais étrange… vraiment étrange, mais il m’a marquée quand même. On y suit Agnès Varda, souvent en train de se filmer et d’avoir des réflexions très étranges, qui filme des glaneurs*. Elle se considère également comme une glaneuse, une glaneuse d’image. Même si je n’ai pas aimé comment le film est tourné et monté, le message qu’il communique m’a pour le moins marqué et influencé mon mode de vie. Si l’on peut glaner… alors glanons!

« Un glaneur est une personne qui glane [même pour la tautologie!]. C’est une personne qui récupère de la nourriture dans les poubelles des supermarchés et des restaurants. [C’est aussi une] personne qui pratique un mode de vie alternatif basé sur la récupération de biens et d’aliments et sur l’entraide collective. » (Source : Antidote)

La forme de l’eau de Guillermo Del Toro

Un film bien « what the fuckant », si vous me permettez l’expression bien personnelle. Je me souviens vaguement du film, mais en gros : une créature aquatique à forme plus ou moins humaine se fait capturer par des scientifiques. Une femme muette, suite à un accident, travaillant dans le laboratoire des scientifiques se prend d’affection pour la créature et décide de l’emmener chez elle, trouvant qu’elle est maltraitée. C’est un beau film d’amour… avec une scène de sexe peu révélatrice, mais très suggestive très perturbante. Je me souviens que je regardais le film avec un ami que je connaissais alors peu à l’époque, on a eu un moment de malaise. Autrement, c’est un très bon film!

 

Black Swan de Darren Aronofsky

Oui, je sais que tout le monde a déjà vu ce film depuis belle lurette, mais mieux vaut tard que jamais! C’est un magnifique film de ballet, mettant de l’avant le magnifique « Lac des signes », un classique du répertoire de tous danseurs. On peut également y voir l’irruption de l’inquiétant familier théorisé par Freud. Un film esthétique, bien joué, bien filmé, bien monté, bien écrit, qui fait réfléchir…

Les faux tatouages de Pascal Plante

À en voir les notes qu’il récolte sur les différents sites de critique, je suis l’une des seules à l’avoir complètement adoré (il obtient dans les 6.5/10). Un vrai coup de cœur que je n’arrive pas à justifier. Il n’y a rien de spécial. Une histoire narrative brouillonne (c’est quoi la quête?), mais pourtant… quelque chose qui attache. Un film calme, charmant, attachant et musicalement beau. Visuellement aussi. Un film tout en simplicité qui a réchauffé mon petit cœur.

Divines de Houda Benyamina

« Dans un ghetto où se côtoient trafics et religion, Dounia a soif de pouvoir et de réussite. Soutenue par Maimouna, sa meilleure amie, elle décide de suivre les traces de Rebecca, une dealeuse respectée. Sa rencontre avec Djigui, un jeune danseur troublant de sensualité, va bouleverser son quotidien. » (Allocine.fr) Un film qui rentre dedans. Je ne connais absolument pas le milieu dans lequel se déroule le film, mais il dégage quelque chose, une impression de vraisemblance. Même dans un monde de brutes, de durs à cuire, il y a de l’amour. Ce film m’est rentré dedans, complètement.

La Vague de Dennis Gansel

Un film allemand où un professeur propose à ses élèves, dans le cadre de la semaine d’atelier, de découvrir comment une autocratie (système politique totalitaire dirigé par une personne) fonctionne en en créant une. Sauf que cela va trop loin, le professeur perd le contrôle, ne pensant jamais que ses élèves embarqueraient à ce point dans le projet, y tenant autant à cœur. On y voit les deux extrêmes : ceux qui se laissent beaucoup trop mener par le mouvement et ceux qui voient le danger et veulent s’y opposer. La conclusion est magnifique (et horrible). Film qui fait énormément réfléchir sur notre société… Sur notre propre crédulité.

Danish Girl de Rom Hooper

Un magnifique film qui rend hommage à la première femme transsexuelle, Lili Elbe. Une remarquable histoire d’amour.

Colette de Wash Westmoreland

Basé sur la vie Sidonie-Gabrielle Colette, le film rend hommage à celle-ci, en lui rendant tout le mérite que son mari lui a si longtemps retiré, s’appropriant son travail à elle. L’amour de l’Art, l’amour de la liberté, l’amour de la femme, l’amour de l’humain. Une belle histoire lesbienne et même un homme transgenre. Que de respecte et d’inclusivité. Il va vraiment falloir que je lise de ses romans!

Suffragette de Sarah Gavron

Avant, les femmes n’avaient pas le droit de voter. Elles se sont battues pour obtenir ce droit. Un mari demande à sa femme : « Mais que vas-tu faire de ton droit de vote? » Elle lui répond du tac au tac : « La même chose que toi. » Ces femmes ont dédié leurs vies à cette cause qui était la leur, elles ne pouvaient faire autrement que gagner. Elles n’allaient pas arrêter avant d’avoir gagné de toute manière. Ce film rend bien la difficulté de la tâche, les sacrifices qui ont dû être faits, sans pour autant pointer du doigt les hommes et dire que ce n’est que leur faute.

Bandersnatch de la production Black Mirror

Un film interactif… eh oui! La trame narrative est un peu boiteuse par moment, mais l’idée est très intéressante! J’espère voir ce genre se répandre. Mais définitivement… à regarder seul! Sinon, c’est frustrant de prendre qu’une décision sur deux (et devoir argument pour que chacun prennent une décision et que ce ne soit pas qu’une seule qui ait le monopole pendant que l’autre ne fait que… bah regarder!)

 

Passant maintenant aux livres! Voici mes coups de cœur selon l’ordre où je les ai lus :

Légère comme un papillon de Michela Marzona

Un livre sur l’anorexie, mais aussi très philosophique. Légère comme un papillon (Voir mon article)

La faim du petit poids d’Alexia Savey

Une autre autobiographie sur l’anorexie (il s’est passé quelques mois entre ces deux lectures, je tiens à le préciser!) pleine d’espoir. Un petit bijou. La faim du petit poids(Voir mon article)

Mayonnaise d’Éric Plamondon

En plus de m’avoir fait découvrir Richard Brautigan dont je suis devenue fan, Plamondon m’a rendue folle du genre fragmentaire et aussi de son écriture tout simplement.

Risible et noir de Maxime-Olivier Moutier

Le même style, plus ou moins, que Plamondon, j’ai vraiment apprécié. C’est drôle, poignant, vivant et magnifique. Risible et noir(Voir mon article)

Le photographe d’ombres de Hans-Jürgen Greif

Celui-ci, ce n’est pas un coup de cœur… mais le personnage secondaire qui est éditrice m’a fait réaliser que je voulais travailler moi aussi dans le monde du livre. Peu de temps après l’avoir lu, j’ai changé de programme d’études pour m’inscrire à la place en Études littéraires… et je ne regrette pas mon choix! Le photographe d’ombres (Voir mon article)

Paroles de Jacques Prévert

Que dire sur ce recueil de poèmes…? Tout a déjà été dit. Un chef-d’œuvre.

L’Étranger d’Albert Camus

De même… un classique que tout le monde connaît, au moins de nom. J’ai beaucoup apprécié ses réflexions sur les relations humaines, sa façon de voir les choses… magnifiques!

Les mille et une vies de Billy Milligan de Daniel Keyes

Comment rentre justifie à un homme souffrant du trouble de la personnalité multiple? Comment écrire l’histoire de cet homme, alors que son interlocuteur change constamment? Je ne sais pas comment il a réussi à le faire, mais Keyes a réussi à le faire avec brio! Un livre qu’on commence et qu’on ne peut lâcher. Billy Milligan a 25 personnalités et grâce à l’écriture de Keyes, on arrive à ne pas s’y perdre. C’est entraînant, c’est bien écrit, c’est un véritable coup de cœur!

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Voilà donc un survole de mon année 2018, vous savez tout! Il est maintenant temps de se fixer de nouveaux objectifs culturels pour 2019. Les voici donc :

  • Lire 115 livres
  • Voir 65 films
  • Assister à 8 spectacles
  • Écouter 12 saisons de série télévisée
  • Découvrir 52 albums de musique

 

Vais-je y parvenir? À voir! J’aime les défis un peu irréalisables… Une autre année m’attend, une autre année pleine de surprises, de rencontres, d’aventures, de joies et de peines, de plaisir, de rires et de pleurs… Une autre année quoi! Elle ne sera pas radicalement différente, elle ne sera que la continuité de celle d’avant.

Mon leitmotiv pour 2019 est le suivant : Momento audere sempere… (Souviens-toi de toujours oser…)

4 commentaires sur “Bilan 2018

  1. Un bilan vraiment impressionnant!!!!!! Bravo pour cette belle revue de l’année, c’est toujours aussi intéressant de te suivre 🙂

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      1. Le monde des histoires fait vraiment partie de ta vie que cela soit en film ou par écrit… c’est fascinant de l’avoir découvert en lisant 🙂

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  2. WoW bravo pour cette revue de l’année! Toujours aussi intéressant de te suivre…. le monde des histoires que cela soit dans les livres ou dans les films fait vraiment partie de ta vie…. Merci de partager tes réflexions 🙂

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