Le photographe d’ombres

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Auteur : Hans-Jürgen Greif
Éditions : L’instant même
Parution : 2015
Pages : 186

Quatrième de couverture :

Comment pourrait-elle m’aimer encore? Me voilà de nouveau au point de départ. Cette fois, j’abandonne la partie pour de bon. Quoi que je fasse, le manque de toi, je le porte en moi. Il ne sera jamais comblé. Écrire mon mal-être est un exutoire, comme l’ébriété. Ceux que j’aime m’accompagnent dans ma nuit sans me connaître.

Hambourg, 1980. Leurs diplômes universitaires en poche, Dirk et Rita se marient dans l’emportement du coup de foudre. Le bonheur pourtant sera de courte durée. Rita revient sur la promesse faite à Dirk de ne pas avoir d’enfants, déclenchant ainsi une longue et grave crise dans ce coupe qui, vu de l’extérieur, se présente comme un modèle. Cependant, le véritable drame se joue dans la prison intérieure que Dirk se construit au fil des ans, avec ses lettres, ses photos d’enfants, son accordéon et l’alcool. Impuissante, Rita assiste à l’effondrement de celui qu’elle aime malgré l’énigme qu’il s’obstine à rester pour elle.

Mon avis :

Ce livre est merveilleux, sincèrement! Il m’a surprise à de nombreuses surprises, alors qu’on croit avoir tout calculé à l’avance. Tout d’abord, le roman commence par sa fin. Le premier chapitre, c’est le décès de Dirk en 2014. Puis, on retourne en arrière, bien avant la naissance de Rita, sa femme qui est aussi le personnage principal et le reste de l’histoire se déroule de façon linéaire. Sauf, qu’on sait déjà comment ça se termine. Et pourtant… arrivée à la fin, ma réaction a été : « MAIS ÇA NE PEUT PAS SE TERMINER COMME ÇA! »

Reprenons depuis le début… je me mets à faire comme l’auteur, commencer par la fin, ça ne va plus là!

Au tout début, je dirais les quarante premières pages, il faut l’avouer, c’est difficile d’entrer dans l’histoire. Les personnages sont froids, distants, hautains… mais plus on avance, plus on réalise qu’ils sont ainsi, car ils tentent de se protéger de la vie. Ils ont peur de souffrir, donc ils se créent une carapace tout autour d’eux.

De plus, l’auteur n’a cessé de me surprendre. À chaque fois qu’on prédit ce qu’il va se passer, l’auteur arrive et nous dit « Non, ce n’est vraiment pas ça, c’est plutôt ça », ce qu’on ne voit évidemment pas venir.

C’est super bien écrit, c’est facile à lire, c’est fluide, c’est entrainant, les personnages finissent par devenir attachants par leur réalisme. Je n’ai rien à redire. Excepté la fin qui est du génie… une fin ouverte qui est parfaite ET frustrante!

Je vous conseille vraiment ce roman, il en vaut la peine et il porte bien son titre, même si on prend du temps à le comprendre.

PS : Hans-Jürgen Greif est un écrivain allemand, là roman se déroule justement en Allemagne, mais a immigré au Québec. Il est professeur de littérature à l’Université Laval et a beaucoup étudié la littérature québécoise. C’est pour ça que ce roman est classé dans la section « Littérature québécoise ».

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